Le destinataire peut envoyer la photo à d’autres
Une fille ou un garçon qui partage une image à caractère sexuel se met dans une position vulnérable. Généralement, les jeunes partagent ces photos en toute confiance, mais ils ne peuvent jamais être certains que ces images resteront confidentielles. Une photo ou une vidéo est vite transférée ou mise en ligne.
La photo peut devenir virale
Les photos ou les vidéos peuvent être transférées ou mises en ligne tellement souvent que finalement toute l’école ou tout l’entourage du jeune aura vu ou reçu ces images.
Le photographe peut se faire embêter ou harceler
En cas de divulgation d’une image à caractère sexuel, les filles, mais aussi les garçons, peuvent faire l’objet de moqueries. C’est très grave pour la victime qui se trouve sur la photo.
Le fait de transférer des images sans autorisation est une forme de cyberharcèlement. Dans pareil cas, il est important que les parents et les amis manifestent leur désapprobation. Non pas vis-à-vis de la victime, mais vis-à-vis du jeune qui a publié ces images.
Le jeune peut être poursuivi
D’un point de vue strictement légal, le « sexting » avec des mineurs tombe sous la loi sur la pédopornographie. La législation se montre tolérante avec les jeunes qui partagent entre eux des images à caractère sexuel en confiance dans le cadre d’une relation, pour autant que ces jeunes aient atteint la majorité sexuelle (en Belgique à partir de 16 ans).
Le fait de transférer ou de publier en ligne des photos ou des images sans autorisation est punissable pénalement et les jeunes peuvent donc être poursuivis.
Pourquoi les jeunes transfèrent-ils des images à caractère sexuel à d’autres personnes ?
- Certains jeunes considèrent une photo à caractère sexuel de leur petit(e) ami(e) comme une sorte de trophée, quelque chose dont ils peuvent se vanter auprès de leurs amis.
- Parfois, les jeunes ne réfléchissent pas aux conséquences. Le transfert d’une image représente pourtant une grave violation de la vie privée et est punissable au pénal.
- Certains jeunes transfèrent des photos simplement parce que cela les amuse. Si la victime en souffre, ils estiment que c’est uniquement de sa faute.
- Dans d’autres cas, il s’agit d’une sorte d’acte de vengeance, pour embêter un(e) (ex-) petit(e) ami(e).
Vous avez des questions ?
- Sur www.loveattitude.be le portail des Centres de Planning Familial en Wallonie et à Bruxelles, les jeunes peuvent trouver des histoires qui leur parlent, des informations sur la sexualité et des conseils donnés par des médecins ou des experts.
- Vous soupçonnez un comportement sexuel illicite ? Prenez contact avec Child Focus. Vous pouvez chatter via le 116 000, téléphoner ou envoyer un courriel.
- Sur Clicksafe, vous pouvez poser toutes vos questions concernant une utilisation sûre et responsable d’internet, pour les jeunes enfants et les ados.
- Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial : Pour toutes les questions qui vous passent par la tête, n’hésitez pas à vous référer à ce centre.
- Zanzu.be : ce site traduit en 17 langues fourmille d’informations utiles aux adolescents.
Il est normal que les jeunes utilisent les nouveaux médias pour explorer leur corps, leurs désirs et leurs limites. Et que votre ado expérimente avec des photos ou des vidéos à caractère sexuel (« sexting »). Mais le fait de partager ce type d’images comporte certains risques.
Achtergrondinfo
Sources :
- Baas, N. (2015). Samen de online wereld verkennen: een reisgids voor in de klas en thuis. Huizen: Pica.
- Walrave, M. & Van Ouytsel, J. (2014). Mediawijs online: jongeren en sociale media. Tielt: Lannoo.