On voit se développer sur le marché de plus en plus d’outils destinés à géolocaliser son enfant : des montre connectées, bracelets, balises GPS, etc. connectées à votre téléphone portable et permettant de suivre votre rejeton à la trace. Bonne ou mauvaise idée ? Chaque parent pourra se faire sa propre opinion. Si surveiller son enfant à distance peut rassurer certains, cela peut également engendrer du stress, voire de la paranoïa.
À l'heure actuelle, de plus en plus de marques commercialisent des appareils permettant de localiser son enfant. Les parents inquiets peuvent le suivre à la trace par le biais de leur téléphone portable. Si certains voient ces outils comme une surveillance pouvant donner plus de liberté aux enfants (plus besoin de les accompagner jusqu’à l’école, ni jusqu’à chez leur copain habitant quelques rues plus loin, etc.), d’autres craignent pour leur intimité et leur liberté.
Et quand arrête-t-on de tracer son enfant ? Du jour au lendemain, perd-on cette sécurité accrue pour le laisser évoluer indépendamment ? Risque-t-on dès lors d’entrer dans la paranoïa ? N’est-il pas plus important d’établir une relation de confiance saine avec son enfant ? De lui apprendre à identifier, seul, les risques d’un déplacement en autonomie ? De se rendre compte lui-même s’il a besoin, ou non, d’être accompagné ?
Chaque parent se fera ici sa propre opinion.
Toutefois, dans certains cas, ce type d’outil peut s’avérer pertinent, par exemple, pour un enfant porteur de handicap et n’ayant aucune conscience du risque.
Marketing de la peur ?
Les développeurs de tels gadgets profitent en tous cas de la peur parentale. Les parents, en utilisant ces outils avec leurs enfants, attisent un sentiment d’insécurité, nourrissent leurs angoisses, leur donnent le sentiment de n’être nulle-part en sécurité.
Or, grandir c’est aussi devenir responsable et autonome. Les parents doivent accompagner ce processus. Il y a des risques, certes, mais rien ne sert d’exagérer. Il faut apprendre à l’enfant à grandir avec ces risques. A lui faire prendre conscience de quand, et comment, une situation est risquée.
Se pose également des questions de vie privée et d’intimité. Par ailleurs, s’il le souhaite, l’enfant trouvera toujours un moyen de sortir de sa « cage virtuelle ».
Au lieu de développer l’angoisse et la paranoïa avec de tels outils, mieux vaut privilégier la confiance, l’autonomie et la responsabilisation des enfants. Voici quelques conseils simples à mettre en œuvre :
- Si vous vous rendez dans un lieu où vous vous inquiétez de perdre de vue votre enfant, par exemple un grand parc d’attractions, notez votre numéro de téléphone sur son bras ou procurez-lui une étiquette avec vos coordonnées. Responsabilisez-le afin qu’il reste dans votre champ de vision, insistez pour qu’il comprenne que ce n’est pas une punition, mais que c’est pour votre bien, mais aussi le sien. Ne le stressez pas davantage.
- En arrivant sur place, déterminez ensemble un endroit facile d’accès si vous devez vous retrouver. Indiquez lui toujours l’endroit exact où vous le retrouverez, par exemple, après un passage aux toilettes ou à la sortie d’un manège.
- En arrivant dans un endroit bondé (un concert, à la plage, etc.) identifiez ensemble certains points de repère visuels facilement repérables : « Devant l’entrée du magasin de chocolat, à côté du grand parasol vert parasol, etc. ».
Ces conseils simples et compréhensibles rassureront tout le monde et rendront la confiance en soi à l’enfant.