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[#Génération2020] Quelles sont les app’ favorites des ados ?

Si les jeunes de la #Génération2020 ont accès à différents appareils, quels usages en font-ils∙elles ? Un constat fort peut être dégagé : les usages des jeunes sont diversifiés. Ils diffèrent en fonction des écrans qu’ils∙elles utilisent et des plateformes utilisées.

EN SECONDAIRE : DES USAGES COMPLEXES ET INTENSES

Les adolescent∙es ont accès à une variété d’écrans, leur smartphone étant de loin l’appareil le plus utilisé. (Lire aussi : #Génération2020 Le smartphone omniprésent chez les ados)

Mais pour faire quoi et avec quelles applications ? Au vu des résultats, les plateformes les plus populaires sont : YouTube, Instagram, Snapchat, WhatsApp et Messenger et dans une certaine mesure Facebook et TikTok.

 

YouTube est la plateforme la plus utilisée pour consommer du contenu audiovisuel (suivie de Netflix pour les séries et films et de Spotify pour la musique). Instagram est leur réseau social favori pour poster du contenu (sur leur fil ou en story) et interagir avec les contenus des autres (en likant et commentant). Snapchat, et dans une certaine mesure WhatsApp, sont aussi utilisées pour échanger avec ses pairs. WhatsApp est plutôt utilisé pour communiquer avec la famille, même si les jeunes sont en contact avec leurs parents principale- ment via SMS et l’application Messenger de Facebook. Facebook semble être délaissé par les jeunes qui, s’ils∙elles ont encore l’appli, ne l’utilisent plus de manière intensive (bien qu’elle permette d’accéder à Messenger).

À chaque plateforme ses usages

Si les étudiant∙es du secondaire utilisent plusieurs plateformes, l’usage de chacune est spécifique. Les jeunes sont plus actifs sur Instagram que sur Facebook. On observe toutefois que 81 % de ceux et celles qui utilisent Instagram y likent régulièrement des posts contre 49 % sur Facebook. Ils∙elles ont également plus d’aisance à publier du contenu sur Instagram (55 % partagent régulièrement des stories, 53 % commentent des photos, 43 % partagent des photos et 22 % des vidéos). C’est moins le cas sur Facebook (30 % commentent des posts, 21 % publient du contenu, 20 % partagent des posts). 54 % des utilisateur∙rices d’Instagram déclarent suivre des influenceurs ou influenceur∙euses. Ils ou elles ne sont par contre que 12 % à le faire sur Facebook. 17 % de ceux et celles qui utilisent Facebook déclarent en avoir un usage passif (faire défiler et consommer du contenu sans liker, commenter, partager, etc.) alors qu’ils ou elles ne sont que 8 % à adopter ce comportement sur Instagram.

Snapchat

Les jeunes font un usage plus actif de Snapchat : 80 % affirment envoyer régulièrement une photo à un∙e ami∙e. 79 % utilisent l’application pour envoyer un message. 48 % de ceux∙celles qui utilisent Snapchat partagent régulièrement des stories (chiffre comparable avec Instagram), alors que moins de la moitié envoie des vidéos ou des messages textes à un groupe d’ami. Du fait des fonctionnalités offertes par la plateforme et eu égard aux pratiques des jeunes, les usages passifs sont presque inexistants (4 %).

Tik Tok

62 % des élèves du secondaire déclarant utiliser TikTok le font pour « aimer » des vidéos. 42 % d’entre eux et elles suivent des influenceur∙euses. La plateforme facilite la publication de contenu en permettant de créer des petites vidéos récréatives. 31 % des utilisateur∙rices de TikTok déclarent donc partager des vidéos régulièrement et 29 % réagissent à celles-ci. 7 % en font un usage passif.

Youtube

YouTube est la plateforme par excellence pour la consommation de contenu audiovisuel (documentaires, clips musicaux, extraits de films, séries, télé- réalité...), pour les élèves du primaire comme pour ceux∙celles du secondaire. 28 % de ces derniers ont déclaré avoir un usage uniquement passif de la plateforme (regarder des vidéos). 47 % des utilisateurs et utilisatrices de YouTube « aiment » cependant régulièrement des vidéos et 46 % suivent des influenceur∙euses. Seulement 18 % commentent régulièrement les vidéos qu’ils ou elles regardent.  85 % des jeunes utilisent cette plateforme pour regarder des vidéos (4 % déclarent également avoir YouTube Premium et 1 % YouTube Kids). Derrière YouTube, deux plateformes payantes sont utilisées par les jeunes : Netflix (76 %) pour les vidéos (séries et films) et Spotify (47 %) pour la musique. L’utilisation de Deezer (16 %)2 est plus marginale. Pour visionner des vidéos, 20 % des jeunes pointent l’utilisation d’Instagram (via IGTV3) en plus de Dailymotion (8 %). 12 % des jeunes téléchargent du contenu de manière illégale ou utilisent une plateforme payante (Amazon Prime 6 %, YouTube Premium, 4 % ou HBO Go 2 %).

Le choix de la plateforme adapté à l’interlocuteur

Globalement Snapchat est la plateforme la plus utilisée par les jeunes (71 %) par les adolescent∙es. Suivent Instagram (67 %), Messenger (62 %), les SMS (59 %) et WhatsApp (42 %). Ces mêmes plateformes sont utilisées pour réaliser des tâches scolaires ou contacter spécifiquement des ami∙es, même si les jeunes utilisent moins les SMS (43 %), Messenger (37 %) et WhatsApp (24 %) pour communiquer entre eux. Ces trois derniers outils sont davantage utilisés pour communiquer avec les parents (SMS 55 %, Messenger 32 %, WhatsApp 32 %).

 

Analyse

Au cœur de l’adolescence : vers des usages réfléchis et mesurés

De 10 à 18 ans, les ados consultent toujours régulièrement YouTube, mais ne produisent que rarement de contenu sur la plateforme, préférant y suivre assidûment des influenceurs et influenceuses. De manière générale, sur toutes les app’ qu’ils·elles fréquentent, les ados rejoignent des groupes et pages qui sont en lien avec des sujets, des personnes, des marques, des hobbys qui les intéressent par ailleurs, et ces publications nourrissent leur fil d’actu.

Au cœur de l’adolescence, Instagram et Snapchat sont les premiers réseaux sociaux choisis quand on demande aux ados quelles plateformes ils·elles utilisent pour produire du contenu. Ils·elles préfèrent publier photos et story sur Instagram, WhatsApp et Snapchat, où ils·elles retrouvent leurs pairs, plutôt que sur Facebook, où sont désormais leurs parents, voire leurs grands-parents.

« Facebook ce n’est plus la génération de maintenant… Avant je l’utilisais, quand j’étais petit mais… Mais maintenant c’est plutôt ma mère qui utilise ça ! ça a un peu sauté d’une génération ». (S6)

Les ados ne sont pas pour autant complètement absent·es du réseau social de Mark Zuckerberg. Cependant ils·elles y consultent davantage de contenu qu’ils·elles n’en produisent, et qui sont en lien avec leurs centres d’intérêt.

Les ados délimitent soigneusement le type d’information publiques sur leurs profils. Ils·elles sont conscient·es de la possibilité, voire de la nécessité, d’adapter leurs paramètres de confidentialité. Ils·elles jaugent au préalable l’identité de leurs ami·es ou abonné·es selon les app’ employées.   Par exemple, conscient·es que des adultes de leur entourage proche peuvent se retrouver sur Facebook, ils·elles paramètrent leur profil de manière à ne partager avec eux·elles qu’une sélection d’informations. Sur d’autres réseaux sociaux, comme par exemple Instagram, ils·elles diffuseront davantage d’informations, mais moins personnelles, car ils·elles ne connaissent pas l’ensemble des abonné·es qui les suivent :

« J’ai dans les 80 amis sur Facebook. C’est juste des gens que je connais. Par contre sur Instagram, ça peut être des gens que je connais pas ». (S6)

Les ados sont les destinataires des discours inquiets, voire anxiogènes, que les adultes expriment à l’égard des réseaux sociaux. Les jeunes intègrent fréquemment ces mêmes discours. Ainsi, lorsqu’ils·elles évoquent les pratiques des plus jeunes, ils·elles adoptent un regard assez critique, et une attitude protectrice. On porte ainsi une attention plus particulière aux pratiques des plus jeunes que soi.

« Parfois c’est moi qui prends le téléphone de ma petite sœur … elle a 10 ans. … je lui dis juste “ fais attention à ça, et ça », parce que je suis déjà passée par là” ». (S6)

Le contenu de cet article est extrait de l’analyse « Les jeunes et les reseaux sociaux : usages, apprentissages et « braconnage » - Interprétation critique de l’enquête #Génération2020 (2/5) » et des résultats de l’enquête #Génération2020, première enquête d’envergure sur les pratiques numériques des enfants et adolescent∙es menée en Fédération Wallonie- Bruxelles. Entre 2019 et 2020, plus de 2000 élèves de l’enseignement primaire et secondaire ont répondu à un questionnaire abordant différents aspects de leur vie connectée. Ces données statistiques ont été complétées par des entretiens individuels et des débats en groupe. Découvrez l’ensemble des résultats sur http://www.generation2020.be/. #Génération2020 fut menée par l’asbl Média Animation en partenariat avec le Conseil supérieur de l’éducation aux Médias de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CSEM). L’enquête #Génération2020 est le fruit d’une collaboration fédérale dans le cadre du projet « Belgian Better Internet Consortium » (B-Bico), co-financé par le programme Connecting Europe Facility de l’Union Européenne. Elle fut élaborée à partir de l’initiative flamande Apestaartjaren grâce à un partenariat avec Mediaraven, Mediawijs et le département MICT de UGENT / IMEC.