Le cyberharcèlement se distingue du harcèlement hors ligne. Il a lieu via les écrans numériques, ce qui permet par exemple d’harceler de manière anonyme, sans que l’on puisse vous voir ou savoir qui vous êtes, Il peut également amplifier les problèmes, vu la masse de personnes facilement et rapidement atteignables. Les documents problématiques qui circulent à cette occasion (textes, images) peuvent perdurer même si une solution a été trouvée au cyberharcèlement. Dans ce dernier cas, le harceleur ne peut percevoir les effets produits sur sa victime, et mettre fin à ses agissements (« effet cockpit). Enfin, le cyberharcèlement peut se produire à tout moment de la journée (également le soir, la nuit, le week-end) et le harceleur ne doit pas se trouver dans le même espace physique que la victime (hors des murs de l’école par exemple). Il existe pourtant de nombreuses similitudes entre le cyberharcèlement et le harcèlement hors ligne.
Harcèlement en ligne et hors ligne : les victimes et les auteurs sont souvent les mêmes
Les ados utilisent souvent internet et le GSM pour converser avec leurs amis à l’école ou en dehors. Le harcèlement à l’école peut donc se poursuivre après l’école. Les jeunes qui sont auteurs ou victimes de cyberharcèlement sont souvent aussi des auteurs ou des victimes de harcèlement dans la vraie vie.
"La revanche des nerds" ?
Le cyberharcèlement peut être anonyme et le cyberharceleur ne doit pas nécessairement être fort. Certains experts pensaient dès lors que des ados plus fragiles profitaient d’internet et du GSM pour se venger de leurs harceleurs hors ligne. C’est ce qu’on appelle « la revanche des nerds ». Mais il n’en est rien. Les victimes de harcèlement classique ne harcèlent pas plus souvent en ligne que les autres jeunes. On ne peut donc pas parler de vengeance en ligne d’ados plus fragiles.
